Nouvelle Zélande 2023

La ville est baptisée en l'honneur de George Eden (1784-1849), 1^er comte d'Auckland, qui occupa les fonctions de premier Lord de l'Amirauté , et de gouverneur général des Indes (1836-1842).

Avec plus de 1.500.000 habitants,Auckland est la plus grande ville de NZL; c'est pratiquement un quart de la population du pays.

Le lieu a tout d'abord été occupé par les Māori autour de l'an 1350, attirés par les terres fertiles et riches de la région.

 La population Maori de la région avant l'arrivée des Européens est estimée à environ 20 000 personnes. 

Nous nous sommes sauvés de la presqu’île de Coramandel avant l’éboulement des routes à la suite de très fortes inondations.

L’hôtel de banlieue d’Auckland où nous arrivons pour une nuit se situe près d’un « convention center » ; on peut se garer juste devant l’hôtel et, ô miracle le restaurant est encore ouvert, on peut même commander et être servis !

En fait quand on reviendra pour le dîner, on verra qu’on a eu beaucoup de chance, le restaurant ferme à 16 h jusqu’au lendemain 8h am.

Comme Auckland est un ensemble de presqu’îles, on décide innocemment d’aller faire un tour au bout de la plus proche…elle est à 20 km de voies rapides entourées de pavillons de plain pied.  La carte est un peu trompeuse en termes d’échelle ; Auckland est vraiment très étendue.  Nous avons eu le même souci à Los Angeles , agglomération tentaculaire où la plage qui se trouvait à coté sur la carte était en fait à 15 km.

La population représente un sixième de la population de  Londres mais s'étend sur une superficie presque aussi grande (plus de 1 000 km²).

Il suffit de regarder la carte d'Auckland ci-dessus pour comprendre la logique de développement de la ville. Auckland est une zone d'isthmes et de presqu'îles.  Le centre-ville est en permanente reconstruction c'est à dire qu'on détruit des blocs entiers d'immeubles anciens pour les remplacer par des immeubles modernes de grande hauteur.

Le centre est déjà parcouru d'autoroutes à 6 voies en pleine ville. Un tunnel ferroviaire est en cours pour relier le port à une plateforme multimodale au centre de l’agglomération (Mont Eden). On rencontre pratiquement plus d’ouvriers de chantiers en gilet jaune que d’autochtones. Cependant il y a encore plus de touristes que de gilets jaunes ( beaucoup d' Asiatiques).

A part le centre-ville (le port et le quartier des affaires) le reste de la ville est presque uniquement une banlieue pavillonnaire. On peut faire 20 km sur des autoroutes d'agglomération sans voir un seul immeuble de plus de quatre étages. 

Une autre caractéristique est que l'agglomération est très découpée en côtes et bord de mer. Les ponts sont nombreux mais constituent des passages obligés.

One tree Hill

One tree hill est une colline qui domine la ville d’où on a une vision à 360 °C sur toute l’agglomération. Si on se gare au premier parking, comme c’est notre cas, il faut alors marcher un bon km avant de rejoindre le ( bon) parking qui se trouve au pied de la montée.

C’est une ascension tranquille de 182 m, la pente est aménagée pour les touristes aux cheveux gris et blancs.

Le monument de « One tree » est un obélisque qui tient à la fois de celui de la concorde et de la Coit Tower de San Francisco.

 Cet obélisque commémore le traité du 6 février 1840 entre les Maoris et la couronne d’Angleterre. Ce traité donne lieu à diverses polémiques ; les versions anglaises et maoris du texte de 1840 étant sensiblement différentes dans l’esprit.

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Le 6 février, c’est après demain et un jour de fête nationale, le 6 février 1840 est considéré maintenant comme le jour de la fondation de la nation NZL.

Les photos ne rendent pas justice de l’étendue du paysage, il faudrait certainement un photographe plus doué que nous pour y arriver avec éventuellement un meilleur appareil que nos téléphones.

Le dimanche 5, suivant les conseils d’un guide de voyage, nous tentons de déjeuner au quartier des restaurants du port « wynyard quarter ». On avait oublié que se garer dans les grandes villes n’est pas à la portée du premier touriste venu, et un dimanche en plus …

Toutes les places sont payantes et prises d’assaut. Nous trouvons enfin un parking à 1 km de l’objectif (15 $ seulement pour l’après-midi du dimanche) hélas le parcmètre ignore avec mépris  toutes nos cartes de paiement.

En désespoir de cause nous allons directement à notre nouvel hôtel de centre-ville qui par miracle dispose encore de place de parking (à prix d’or certes mais…)

Nous pourrons ainsi visiter la ville à pied et trouver un excellent restaurant de poisson sur le port.

Quelques photos du centre ville

Devonport, la perle du nord

Au contraire du développement pavillonnaire moderne et un peu fade, Devonport  est une banlieue de caractère au nord  du port d' Auckland.

Historiquement elle abrite la base navale de Devonport de la Royal New Zealand Navy. Elle s'est ainsi développée dès l'époque victorienne un quartier résidentiel aux maisons typiques.

Comme Sausalito qui est la banlieue résidentielle chic face à San Francisco, Devenport est la banlieue de caractère face au centre ville de Auckland.

On imagine qu'il est agréable de travailler dans un immeuble de bureau au port de Auckland et de prendre le ferry qui en quelques minutes permet de rejoindre à pied sa maison victorienne de Devonport.

L’activité « in » du dimanche est de venir « bruncher » avec des familles d’amis au restaurant chic qui se trouve sur la jetée. Les parents papotent à leur table, les enfants enfouissent à grande vitesse burgers , frites et ice cream à la leur.

Au moment de payer nos consommations (deux boissons, pas un brunch complet) le serveur nous explique que le système de carte bleue est en panne et que la compagnie de dépannage ne répond pas au téléphone. Comme nous avons en tout et pour tout un billet de 10 $NZL ( 5,9 € environ) , il se contente de ce modeste montant pour solde de tout compte.

Ci-dessous quelques photos de maisons victoriennes, il en en même une qui se nomme « Elisabeth House".

Waiheke , l'île des wineyards

Lundi 6 c’est jour de fête nationale, nous l’ignorions mais presque tous les commerces sont fermés, ceux  qui restent ouverts appliquent une surcharge de 15 % à titre de compensation.

L'île se trouve à 40 minutes de ferry d'Auckland; elle est très découpée avec de très belles plages. Elle fait 19 km sur 9,5 km. il y a huit mille résidents permanents (qui passent en priorité sur le ferry !) et 30.000 l'été. Les ferrys y ajoutent des milliers de visiteurs quotidiens l'été.

Un réseau de bus et d'engins de location ( vélo, scooter) permet de visiter l'île.

Cette île  nous paraît sauvage. Elle est toute en montées et descentes avec de nombreuses Wineries. Les coteaux sont mis à profit pour installer des vignes; l' entretien des pieds de vignes est impeccable. 

Un bus combiné avec le billet de ferry permet de visiter l’ile, le guide nous rappelle que , fête nationale oblige, la plupart des wineries sont fermées. Le bus nous dépose  devant une winerie ouverte. Impossible de déjeuner, c'est complet. Le bus est parti et nous sommes au milieu de nulle part, nous faisons du stop. Une brave Anglaise et ses filles nous emmène au bout de l'île, près d'une plage magnifique.

Tous les établissements de la plage sont fermés ?  non un seul  résiste! Un restaurant est ouvert. Nous sommes vite servis; la cuisine est excellente; les serveuses sont très souriantes. On croit rêver.

Une longue balade sur la plage s’avère nécessaire pour la digestion.  Un bateau est échoué, enfoncé dans le sable, suite aux inondations de la semaine dernière.

Le bus et une marche finale nous ramènent au ferry.

 Nous aurons le privilège de voir l'île sous divers aspects dans la même journée : soleil éclatant , ciel couvert, trombes d'eau. Le ferry de retour est plutôt recherché et il faudra en compter deux dans la file d'attente

Quelques photos  de l'île

Le soir nous revenons dans le quartier animé du port pour goûter une fois de plus de l'agneau de NZL qui a partout été excellent. La course à la voile est un élément important de la culture locale. Dans le port de nombreux bateaux rappellent les épreuves de la coupe de l’América de 1999.

Samedi soir, nous avons été servis au restaurant par Marco- el Italiano, son portrait est ici.

Auckland suite et fin

Mardi est le dernier jour de notre voyage en NZL.

Nous repassons dans notre café favori « Le chef »  où de véritables pains au chocolat ou aux raisins sont servis par un « backpacker » originaire de Marseille. C’est là qu’on mesure le fossé, je dirai  même l’abime qui sépare la viennoiserie française du  misérable Muffin. Je ne parle pas du Scone, totalement immangeable pour un palais un tant soit peu éduqué.

Tamaki Drive est une très ancienne route côtière qui part vers l’est à partir du port. Aménagée avec piste cyclable et voie piétonne, elle permet de découvrir des petits ports de plaisance et des plages de sable fin. En quelques hectomètres on a quitté la ville et ses gratte-ciels pour se trouver dans des petits ports de province. Nous déjeunons à Mission Bay sur la terrasse à l’étage et en plein soleil d’un restaurant belge ! On se croirait sur le bord du port de cassis, un jour de grand calme.

Elisabeth seule sur la jetée

Tamaki drive traverse des endroits pratiquement déserts comme cette jetée où un restaurant porte un nom bizarre « Okazu » (on ne sait jamais !).

Photos de Tamaki Drive 

Nous poursuivons la route côtiêre vers l’est, elle est jalonnée de corniches avec des jolies maisons et une vue royale sur l’ensemble de la baie.

Près de l’aéroport, le « mémorial Garden » n’est pas comme on pourrait le croire un jardin à la mémoire de victimes de guerre mais bien le cimetière de Auckland.

Le cimetière est un grand parc de plusieurs kilomètres carrés. ll y a de grandes zones de gazon et des zones tombes regroupées  par « carrés »  qui correspondent certainement à une confession ou un pays.

Passer du temps près des tombes de ses anciens semble un activité courante ; il y a des chaises et des tables à demeure au milieu des tombes. Certaines tombes sont décorées de tissus multicolores, de guirlandes de  Noël ou de grands drapeaux.